terça-feira, 13 de novembro de 2012

UNE GUITARE DANS LA NUIT

(5ème nouvelle romantique) 
Inspirée de la chanson "À Solenzara" de Enrico Macias
La nuit était chaude, comme le sont souvent les nuits du mois d’Août, dans les villes du Sud, des ports de pêche… Elle se baladait, nonchalamment, seule, dans la nuit, en ce mois de vacances… Presque chaque nuit, elle empruntait ce chemin, qui passait par ces petites rues pittoresques, serrées, à l’ancien style mauresque, aux maisonnettes curieuses, dont on blanchissait les murs à la chaux.Devant les portes élevées, des pierres avaient été scellées au sol, pour servir de degré, de perron. Quelqus unes de ces maisons vieillies par le temps, avaient des pots de fleurs sous les fenêtres, des géraniums et autres fleurs typiques des régions ensolleillées…
Comme elle avançait, plongée dans ses pensées, dans la rue presque obscure, des airs doux de guitare lui parvinrent, se distingant un peu plus dans le silence nocturne, ponctué de petits bruits, à mesure qu’elle avançait…
Ce fût  alors qu’elle le vit:- un garçon qui devait avoir à peu près son âge. Il était assis sur une marche de pierre, devant la porte d’une de ses maisons. C’était lui qui, concentré, jouait de la guitare, sous la faible lueur d’un petit lampadaire suspendu au dessus de la porte. Elle s’arrêta net, et  se mit à l’écouter, ravie. Si le garçon s’apperçût qu’elle était là, il ne dit rien, en ce moment, et continua à jouer sur les cordes de son instrument, concentré sur la musique qu’il produisait. Hardiment, elle s’en approcha un peu plus. Le garçon leva la tête, et regarda dans sa direction.
-Pardonnez-moi mon audace, Monsieur… Mais c’est si agréable d’entendre votre musique, que je n’ai pû  faire autrement que de m’approcher… est-ce que je vous dérange?
-Pas le moins du monde! J’ai l’habitude que les gens fassent exactement çà; j’aime tant jouer de la guitare que je ne m’en prive pas  pour autant! Mais approchez donc! Nous pouvons faire connaissance, puisque vous êtes là et que vous prenez plaisir à m’entendre!
-Merci! Je m’appelle Corinne, et je suis en vacances pour tout le mois d’Août… Je loge près d’ici.
-Eh, bien! Moi, je m’appelle Fabien et je suis naturel d’ici. Je suis aussi en vacances, pour le moment, mais, dans un mois, il me va falloir retourner à la capitale, où je poursuis mes études.
-Alors, nous sommes en de pareilles situations, sauf que je suis de la capitale, moi. J’ai pourtant l’habitude de prendre mes vacances dans le Sud, surtout au bord de la mer.
Il recommença à jouer de la guitare,  et elle se tût, en s’asseyant sur un petit tabouret, qu’il avait pris dans la maison, tandis qu’il lui parlait, en ouvrant la porte de sa maisonnette. Ils se sentaient si bien, tous les deux, là, dans le calme de cette nuit d’été!
Les jours passèrent. Ils se voyaient maintenant tous les jours, et même la nuit, sur le pas de la porte de Fabien quelques fois, et  ils se promenaient ensemble sur la plage, parfois, puis il la racompagnait jusqu’à sa  porte. L’amitié était faite.
Un soir, sur la plage, comme ils s'étaient assis sur la coque d’un petit bateau renversé, il s’arrêta de parler, la regardant sérieusement dans les yeux. Puis, après un très court silence, il se décida:
-Corinne, écoute-moi! Les vacances touchent à la fin  et je ne veux pas que tu partes sans te dire ce que je ressens : je crois que je me suis épris de toi! Je voudrais savoir  ce que tu sens toi-même, si tu m’aimes un peu ou non, toi aussi?
-Eh, bien! Tu sais, je me sens, moi aussi, attirée par toi! J’avais l’intention de t’en parler aussi, mais je n’en avais pas encore le courage, parce que je voulais avoir d'abord la certitude de mes sentiments envers toi!...
-Alors, tu m’aimes aussi, c’est vrai? Je ne voudrais pas que tu prennes çà  pour  un simple amour d’été…
-Ce qui pourrait se passer, effectivement, si je n’avais pas la certitude de ce nous sentons! Mais non! Ce n’est pas le cas, heureusement, car je ne cherchais et ne cherche pas d’aventures…
Dans l’obscurité  de la plage, il la serra dans ses bras, et leurs bouches se collèrent, pour un baiser d'abord timide, puis plus long, plus osé… C’était le début d’une belle idylle entre eux… seul, le bruit des vagues se faisait entendre, tandis que  le clair de lune jouait sur les flots…
Deux années se sont passées… Fabien a terminé ses études, il a trouvé du travail, mais il est maintenant en vacances, de nouveau. Corinne en a encore pour deux années d’études, et profite d es vacances pour se joindre à son bien-aimé… Car ils continuent à s’aimer, et ils se sont même fiancés. Sur la même plage où ils ont compris qu’ils s’aimaient, deux ans auparavant,  ils se baladent à nouveau, et c’est aussi la nuit…
Les souvenirs heureux les envahissent et ils en parlent, tout en  se promenant la main dans la main, près du rivage…
-Quand je pense  que c’est ta guitare qui nous a unis !
-Oui ! Et je vais la garder toujours, cette guitare, même si, un jour, je n’en joue plus, ce sera un beau souvenir !
-Je t’en prie, Fabien ! Ne cesse jamais de jouer de la guitare, c’est si beau !
-D’accord !- Dit-il. Et il s’arrête devant elle , comme dans le passé, pour la prendre dans ses bras, et l’embrasser avec douceur.

FIN
Nely

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