terça-feira, 13 de novembro de 2012

UNE GUITARE DANS LA NUIT

(5ème nouvelle romantique) 
Inspirée de la chanson "À Solenzara" de Enrico Macias
La nuit était chaude, comme le sont souvent les nuits du mois d’Août, dans les villes du Sud, des ports de pêche… Elle se baladait, nonchalamment, seule, dans la nuit, en ce mois de vacances… Presque chaque nuit, elle empruntait ce chemin, qui passait par ces petites rues pittoresques, serrées, à l’ancien style mauresque, aux maisonnettes curieuses, dont on blanchissait les murs à la chaux.Devant les portes élevées, des pierres avaient été scellées au sol, pour servir de degré, de perron. Quelqus unes de ces maisons vieillies par le temps, avaient des pots de fleurs sous les fenêtres, des géraniums et autres fleurs typiques des régions ensolleillées…
Comme elle avançait, plongée dans ses pensées, dans la rue presque obscure, des airs doux de guitare lui parvinrent, se distingant un peu plus dans le silence nocturne, ponctué de petits bruits, à mesure qu’elle avançait…
Ce fût  alors qu’elle le vit:- un garçon qui devait avoir à peu près son âge. Il était assis sur une marche de pierre, devant la porte d’une de ses maisons. C’était lui qui, concentré, jouait de la guitare, sous la faible lueur d’un petit lampadaire suspendu au dessus de la porte. Elle s’arrêta net, et  se mit à l’écouter, ravie. Si le garçon s’apperçût qu’elle était là, il ne dit rien, en ce moment, et continua à jouer sur les cordes de son instrument, concentré sur la musique qu’il produisait. Hardiment, elle s’en approcha un peu plus. Le garçon leva la tête, et regarda dans sa direction.
-Pardonnez-moi mon audace, Monsieur… Mais c’est si agréable d’entendre votre musique, que je n’ai pû  faire autrement que de m’approcher… est-ce que je vous dérange?
-Pas le moins du monde! J’ai l’habitude que les gens fassent exactement çà; j’aime tant jouer de la guitare que je ne m’en prive pas  pour autant! Mais approchez donc! Nous pouvons faire connaissance, puisque vous êtes là et que vous prenez plaisir à m’entendre!
-Merci! Je m’appelle Corinne, et je suis en vacances pour tout le mois d’Août… Je loge près d’ici.
-Eh, bien! Moi, je m’appelle Fabien et je suis naturel d’ici. Je suis aussi en vacances, pour le moment, mais, dans un mois, il me va falloir retourner à la capitale, où je poursuis mes études.
-Alors, nous sommes en de pareilles situations, sauf que je suis de la capitale, moi. J’ai pourtant l’habitude de prendre mes vacances dans le Sud, surtout au bord de la mer.
Il recommença à jouer de la guitare,  et elle se tût, en s’asseyant sur un petit tabouret, qu’il avait pris dans la maison, tandis qu’il lui parlait, en ouvrant la porte de sa maisonnette. Ils se sentaient si bien, tous les deux, là, dans le calme de cette nuit d’été!
Les jours passèrent. Ils se voyaient maintenant tous les jours, et même la nuit, sur le pas de la porte de Fabien quelques fois, et  ils se promenaient ensemble sur la plage, parfois, puis il la racompagnait jusqu’à sa  porte. L’amitié était faite.
Un soir, sur la plage, comme ils s'étaient assis sur la coque d’un petit bateau renversé, il s’arrêta de parler, la regardant sérieusement dans les yeux. Puis, après un très court silence, il se décida:
-Corinne, écoute-moi! Les vacances touchent à la fin  et je ne veux pas que tu partes sans te dire ce que je ressens : je crois que je me suis épris de toi! Je voudrais savoir  ce que tu sens toi-même, si tu m’aimes un peu ou non, toi aussi?
-Eh, bien! Tu sais, je me sens, moi aussi, attirée par toi! J’avais l’intention de t’en parler aussi, mais je n’en avais pas encore le courage, parce que je voulais avoir d'abord la certitude de mes sentiments envers toi!...
-Alors, tu m’aimes aussi, c’est vrai? Je ne voudrais pas que tu prennes çà  pour  un simple amour d’été…
-Ce qui pourrait se passer, effectivement, si je n’avais pas la certitude de ce nous sentons! Mais non! Ce n’est pas le cas, heureusement, car je ne cherchais et ne cherche pas d’aventures…
Dans l’obscurité  de la plage, il la serra dans ses bras, et leurs bouches se collèrent, pour un baiser d'abord timide, puis plus long, plus osé… C’était le début d’une belle idylle entre eux… seul, le bruit des vagues se faisait entendre, tandis que  le clair de lune jouait sur les flots…
Deux années se sont passées… Fabien a terminé ses études, il a trouvé du travail, mais il est maintenant en vacances, de nouveau. Corinne en a encore pour deux années d’études, et profite d es vacances pour se joindre à son bien-aimé… Car ils continuent à s’aimer, et ils se sont même fiancés. Sur la même plage où ils ont compris qu’ils s’aimaient, deux ans auparavant,  ils se baladent à nouveau, et c’est aussi la nuit…
Les souvenirs heureux les envahissent et ils en parlent, tout en  se promenant la main dans la main, près du rivage…
-Quand je pense  que c’est ta guitare qui nous a unis !
-Oui ! Et je vais la garder toujours, cette guitare, même si, un jour, je n’en joue plus, ce sera un beau souvenir !
-Je t’en prie, Fabien ! Ne cesse jamais de jouer de la guitare, c’est si beau !
-D’accord !- Dit-il. Et il s’arrête devant elle , comme dans le passé, pour la prendre dans ses bras, et l’embrasser avec douceur.

FIN
Nely

segunda-feira, 12 de novembro de 2012

LE TCHADOR

 (4ème nouvelle romantique)
Le tchador noir la couvre complètement, de la tête aux pieds: seuls ses yeux dépassent, se montrent, de tout son être caché… Ses yeux… ce sont des yeux noirs, brillants, qui reflètent de l’angoisse, de l’anxiété… Ce sont aussi des yeux suppliants, où afflorent les larmes… Des yeux qui demandent une seule chose: la liberté!
Une main se tend… Elle regarde, elle attend, hésitante… son compagnon insiste… Tout à coup, tel un coup de foudre, le tchador tombe,repoussé,  comme un lourd fardeau, qu’elle jette hors de soi… L’homme voit, alors, la peau mâte et brillante, séduisante, et que les vêtements orientaux,d’odalisque, typiques révèlent… Sous ses yeux, se dévoile, soudain, la beauté considérable de cette femme, tout à l’heure cachée! Les cheveux noirs, très longs, coiffés en tresse, puis retombant sur les épaules, sont luisants, beaux, soignés.
Le corps, bien proporcionné, est mis en valeur par ces vêtements légers, dont une partie transparait.  La bouche, gourmande, aux lèvres pleines et sensuelles, retient mille secrets. Il s’approche, en souriant, l’embrasse, la serre contre lui, la rassure:
- Même s’il est  un homme, elle n’a rien a craindre: il l’aime, il ne va lui faire aucun mal, et au contraire, il va la protéger. En plus, ils ne sont plus dans ce pays qui faisait d’elle une esclave, un objet! Il insiste qu’elle est, maintenant en sûreté, avec quelqu’un qui l’aime de tout son coeur, et peut lui faire découvrir l’amour,  le bonheur, la liberté!
Elle reste là, lovée aux creux de son épaule, jusqu’a ce qu’il lui demande, tout bas, en hésitant un peu, sans vouloir la forcer, ni l’effrayer, la regardant droit dans les yeux:
- Ma chérie… si je mets de la musique… veux-tu danser pour moi? Dis? Pour moi seulement? Plus personne ne verra… Dis, veux-tu?
Alors, d’un sourire, rayonnant, vient la réponse: -Oui!
Et, un moment plus tard, au gré de la musique orientale, détachée des bras masculins, elle évolue en gestes gracieux, concentrés, sensuels, ensorcelants, le regardant avec un sourire. Complètement séduit, il la contemple. En ce moment, elle se sent heureuse et libre; elle s’exprime dans la dance, de toute son âme, de tout son corps,  et ses yeux, à l’expression maintenant intense et sensuelle, brillent, aussi souriants que sa bouche… Elle danse, heureuse, rien que pour celui qu’elle aime, qui vient de la soustraire à un milieu oppressant, pour l’emmener avec lui, dans un pays où personne ne va lui nuire, désormais… Pour vivre leur histoire d’amour sans gêne.
La musique s’achève… lentement, la jeune  femme termine sa danse. Son bien-aimé  s’approche de nouveau, pour un baiser et une étreinte passionnés… Puis, derrière un paravent, elle échange ses vêtements (qu’elle ne revêtera rien que pour lui, pour ces moments intimes, pour danser), par d’autres , occidentaux. Ce sont des vêtements élégants, classiques, et qui la valorizent aussi, mais avec lesquels elle peut sortir,, et lui permettent l’apparence normale et courante de tant d’autres femmes. Transformée, elle revient vers lui. Il la contemple, satisfait: elle est belle et séduisante, élégante dans n’importe quels vêtements!
Elle a gardé, soigneusement, les vêtements orientaux, mais voulant ranger le tchador aussi, il s’y oppose:
-Chérie, je ne veux pas que tu gardes çà! Je veux que tu oublies tout ce que tu as souffert avant… tous tes mauvais souvenirs risqueraient bien de te revenir quand tu reverrais ce vêtement de malheur. Il  t’a été nécéssaire, mais aujourd’hui, c’est fini, tu m’entends? Je veux te voir heureuse, toujours, comme maintenant!Et ce tchador te rendrait triste! On s’en défaira bientôt!Viens, c’est presque l’ heure du dîner, et je veux que tu connaisses aussi un peu la ville, avant, et si tu désires acheter quelque chose, on en profite! Et s’il te plait,  parle-moi, je veux entendre ta voix,et n’aie aucune crainte: ici, personne ne peut t’empêcher de parler! Tu es libre!
Se sentant enfin libérée, timidement, elle lui répond
- Oui, chéri! Tu as raison!J’avais peur de parler… Excuse-moi, mais, je n’ai pas l’habitude de le faire, et celà me coûte encore beaucoup…
Cependant, joignant les gestes à la parole, il a glissé dans un sac anonime ce tissu noir, abominable, le prend dans sa main, pour le jeter, quelques minutes après, dans la première poubelle qu’ils trouvent dans la rue, avant d’héler un taxi qui passe par là à ce moment. Et, finalement, elle acquiert une certitude: le tchador maudit, odieux, ne couvrira plus jamais son corps!

FIN
Nely

domingo, 11 de novembro de 2012

L’ABRI DES AMOUREUX

(3ème Nouvelle romantique)
Il pleuvait averse en ce soir d’automne.Abritée pour quelques moments sous  l’abri de l’arrêt de l’autobus, Mariana attendait que la pluie passe, pour reprendre sa marche et retourner à la maison, car cette averse l’avait surprise en revenant du travail. Elle se sentait seule, et remuait en elle des pensées nostalgiques, en ce moment-là.Elle aurait aimé pouvoir rentrer à la maison sachant que l’attendrait la chaleur d’un être aimé, mais la famille était loin, elle vivait seule, jeune émigrante, dans cette ville française, n’ayant ni des amis proches, ni un petit ami, ni un fiancé… et c’était, tous les jours, le pire moment de la journée, celui oú elle revenait seule dans son deux-pièces loué où elle se réfugiait après son travail, et quand elle était de congé. Une vie dure, mais où elle savait qu’elle lutait pour avoir ce qui lui serait impossible dans son pays: gagner son pain, se construir un avenir…
Il y avait quelques  minutes déjà que l’averse durait, et qu’elle attendait, fatiguée, quand quelqu’un survint pour s’abriter aussi là.
C’était un jeune homme, surpris lui aussi par la pluie drue qui tombait, et, n’ayant pas de parapluie, avait couru vers l’abri en le voyant.
-Sapristi! Quel déluge! Bon soir!- s’exclama-t-il, en lui souriant.
-Bonsoir! C’est vrai, je ne m’y attendais pas moi non plus! Et il parait que ça va durer…Il y a déja vingt minutes que je suis lá, et ça ne s’arrête pas… à croire que je dois rester ici toute la nuit!
-Mais vous avez un parapluie, tout de même…
-Oui, mais si j’avais continué mon chemin quand la pluie s’est faite drue, je rentrerais à la maison complètement trempée, car le vent  empire la pluie, et je suis encore distante de chez moi!
- Moi aussi! En plus, j’étais sorti sans parapluie, je reviens à l’instant de mon travail…. Mais, excusez-moi, mademoiselle, je ne me suis pas présenté…
-Moi non plus, répondi-t-elle avec un sourire, en le regardant.
-Eh bien, je m’appelle Jacques Durand, je suis français , né ici,  ma mère est portugaise et mon père français.
-Moi, je suis portugaise aussi, j’ai vécu ici quelques années, durant mon enfance, puis je suis repartie dans mon pays avec mes parents, et il y a deux ans, j’ai dû revenir car la situation y est difficile, en ce moment, tellement, que je ne trouvais aucunement de travail après mes études !Ah ! Et je m’appelle Mariana Ferreira, Marianne en français…
-Vous êtes portugaise aussi ?-Dit-il en souriant de nouveau tourné vers elle.Et bien, c’est un plaisir de trouver quelqu’un comme vous !
-Quelqu’un comme moi ?
-Oui. Portugaise, comme ma mère… je suis sur qu’elle aimerait bien faire votre connaissance, elle est très sociable, et retrouver une compatriote, ce n’est pas tous les jours… En plus, vous m’êtes sympatique, savez-vous ?
-Vous aussi , Jacques! Merci !
La  sonnerie de son mobile sonna à cet instant, et il le sortit de la poche de son pantalon, sous son duffle-coat, et se mit á écouter quelqu’un qui lui parlait …
-Excusez-moi, un moment, Marianne !- dit-il en lui faisant un geste d’attente de la main.
-Maman, ne t’en fais pas pour moi, je  suis à l’abri ! Je rentre aussitôt que possible ! Je suis sous l’arrêt de l’autobus, à deux cents mètres, ne t’en fais pas !
Il termina la connexion, et se tourna de nouveau vers Mariana :
-Marianne, voulez-vous venir connaitre ma mère ?,J’aimerais vous la présenter en lui faisant une gentille surprise… Ce serait un plaisir pour moi, et elle serait heureuse aussi… comme vous venez d’ entendre, ce n’est pas loin…si vous n’ y voyez pas d’inconvénient, bien sûr ! … Quelqu’un vous attend ?
-Non ! J’accepte ! –dit-elle en lui souriant – Et puis, la pluie s’est calmée, on peut y aller, on tiendra bien les deux sous mon parapluie… mais, après ce sera un peu loin, tout de même, pour moi…
 -Oh, si vous voulez, je vous racompagnerai après,chez vous, dans la voiture de maman, elle me la prêtera bien pour cela !
Elle rouvrit son parapluie, le lui tendit, car il était un peu plus haut qu’elle et ils se mirent en marche, en poursuivant leur dialogue.
Quelques minutes après, ils rentrèrent dans un grand immeuble, et prirent l’ascenseur jusqu’au troisième étage. Il ouvrit aussitôt la deuxième porte qui s’y trouvait, Et appella :
-Maman ! J’ai une surprise pour toi !
Une femme dans la quarantaine, au visage très beau,  sortit de la cuisine, l’air interrogatif,
en regardant, surprise, la jeune fille que son fils lui apportait.
-Bonsoir Madame !
-Bonsoir, Mademoiselle !
-Maman, je te présente Mariana, on vient juste de se connaitre, sous l’abri de l’autobus, et j’ai pensé à te la présenter, car elle est portugaise comme toi ! J’ai pensé que ça te ferait plaisir, puisque nous deux, on a  sympatisé aussitôt .
-Eh, bien, Mariana, soyez la bienvenue !
La conversation se poursuivit avec des renseignements d’une part et d’autre, et Mariana se vit invitée à  dîner, ce qu’elle accepta volontiers. Elle apprit que le père de Jacques vivait à part d’eux, car les parents de Jacques ne s’étaient pas mariés, sa mère étant célibataire et ne voulant point dépendre d’un homme, avait refusé de se marier avec, préférant mener sa vie comme toujours, indépendante. Jacques visitait son père souvent. Ils étaient très proches. Ses parents étaient amis, quand même.
Mariana raconta à ses nouveaux amis comment elle avait passé son enfance là, en France, dans une autre région, et, comment, étant rentrée au Portugal quelques annés avant, elle s’était vue obligée de revenir.
Cristina, ainsi s’appellait la mère de Jacques, raconta comment étant venue chercher une meilleure vie en France, y était, elle aussi, restée…
Mariana apprit alors que, par une intéressante coïncidence, Cristina avait rencontré Luc Durand par un soir de pluie, aussi, et s’étant abritée aussi sous un arrêt d’autobus… il y avait de cela vingt- cinq ans.Luc et Cristina s’étaient ainsi connus et épris l’un de l’autre… Et maintenant, l’histoire se répétait avec son fils…
-Mais, Madame, c’est fou ce qui nous arrive !… est-ce la destinée de père et fils, des rencontres comme çá ? On le dirait bien !
-On ne sait pas ce que nous réserve l’avenir, mais j’éspère qu’au moins nous serons amis, reprit Jacques. Puis-je vous tutoyer, Mariana ?
.Oh, mais bien sûr ! Quel âge as-tu, Jacques ?
-J’ai vingt-trois ans, et toi ?
- J’en ai vingt-deux.
-Alors,  c’est bien ! 
La soirée se prolongea encore un peu, très  agréablement pour tous.  Jacques racompagna  Mariana chez elle comme promis.
Les jours suivants, il alla même l’attendre à la sortie de son travail. Une amitié intéressante était née entre eux…
Mais un soir, après la sortie, Jacques, dans la voiture, regarda Mariana en face, et lui caressa doucement le visage, en avouant :
-Je t’aime, Marianne !
-Moi aussi, je t’aime-répondit-elle !
Un baiser confirma ce mutuel aveu…

FIN
Nely

sábado, 10 de novembro de 2012

UNE FLEUR DE PAPIER

 À tous  les jeunes d'aujourd'hui et d'hier:
(2ème nouvelle romantique)

La salle était pleine de jeunes , assis aux tables, et de professeurs affairés, qui, tous, s’occupaient à préparer des décorations de fête pour le Carnaval, puisque, cette année-là, le lycée participait aux préparatifs pour la fête de leur ville. Des tas de papier crépon gisaient sur des tréteaux improvisés, ici et là, et, tandis que certains découpaient ces papiers de toutes couleurs, les autres formaient  de faciles et rapides fleurs avec.
Une atmosphère de gaieté reignait, qui contagiait tous… c’était bon de s’occuper à un travail commun, au delà des classes… celà changeait beaucoup l’ambiance et le camaradage  se faisait sentir plus vif entre les élèves et les professeurs, qui travaillaient ensemble.
Assis à l’une des tables, une fille et un garçon se partageaient la noble tâche de former des fleurs, qu’ils jetaient, au fur et à mesure, dans un grand carton près d’eux. Ils étaient camarades  et avaient pris l’habitude, en classe, de s’assoir toujour ensemble… Il y avait entre eux un certain lien d’amitié, où semblait poindre déjà une amourette d’adolescents.
Le jeune garçon, aux cheveux bruns, courts, prit  soudain un des papiers et dit à sa camarade:
-Allez, regarde bien, Lilah, comment il faut faire! (Elle n'y parvenait pas aussi bien que lui). Et joignant les gestes à la parole, il fit devant elle une fleur, de papier crépon rouge.
-Tiens! Celle-ci est pour toi!-dit-il
-Merci! -Répondit l’adolescente, le regardant dans les yeux, avec un timide sourire.Elle garda cette fleur précieusement dans son sac à livres. Elle n’osait pas lui dire qu’elle ressentait déjà pour lui quelque chose de plus émouvant, un sentiment plus fort que le simple camaradage. Puisqu’il venait d’avoir une si douce et  si gentille atitude pour elle, c’est que finalement, lui aussi sentait peut-être la même chose… Mais, ne voulant tout gâcher en se précipitant, elle ne lui dit rien de ce qu’elle pensait… Il dit quelques mots, mais elle ne l''entendit pas, absorbée...
-Lilah, tu ne me réponds pas… tu as entendu ce  que je viens de te dire?
-Oh, excuse –moi,Paul! J’étais distraite!
-Eh, bien, je commentais qu’il nous faut encore bien des fleurs à faire, mais on n'a plus de temps aujourd’hui, car il va être l’heure de partir, les cours et les activités vont se terminer pour aujourd’hui… Tu viendras demain ici, avec moi?
-Je ne sais pas très bien, mais je peux essayer quand même!Tu veux continuer à participer?
-Oui! À quoi pensais-tu?Tu étais loin, pour un moment!
-Je pensais à cette fête, que je ne vais pas oublier, puisque j’aurai contribué à son existence, à sa réalisation!
-Eh, bien, moi aussi! Et je n’oublierai pas, non plus, que tu auras été là, avec moi, nous serons là, nous laisserons notre empreinte sur les chars, sur ces fleurs qui vont recouvrir ces chars alégoriques. Surtout, je n’oublierai jamais cette année scolaire! Ni ta compagnie! - dit-il, en lui souriant à son tour.
Ils appellèrent une prof qui passait à ce moment par là, tandis qu’ils se levaient de la table qu’ils allaient quitter, lui remirent le carton assez  plein de fleurs, en prenant congé de la dame. C’était leur prof de manualités, qui était très contente, et prit congé d’eux avec un grand sourire. Tous les élèves de cette école la connaissaient, lui portaient admiration, respect, adoration…
Paul et Lilah sortirent de la salle, puis de l’édifice…Il regarda autour de lui et lui demanda:
-Tu veux faire un tour avec moi?
-Oui, bien sûr, mais je ne peux pas le prolonger trop, sinon, ma mère va commencer à m’ennuyer avec des tas de questions et, franchement, pas envie de çà, y en a marre!
-Oui, tu as raison, chez moi, çà n’est pas mieux… Mais j’aime tellement être avec toi!  En classe, c’est bien, mais on ne peut pas parler à l’aise, alors, j’ai envie de me ballader un peu, avec  toi,  pour  jouir encore un peu de ta compagnie... - dit Paul, en cherchant et prenant sa main.
Elle rougit légèrement,  et le laissa serrer sa main dans la sienne, le regardant dans les yeux.
-Moi aussi, j’ai envie de ta compagnie, dit-elle, je suis bien, avec toi, mais je ne savais pas si tu sentais la même chose que moi…
-Allez, viens! Nous ne sommes pas loin du parc, et, si tu veux, on y va, on y sera plus tranquilles, n’est-ce pas?
-Oh, oui, certainement! Et, la main dans la main, ils suivirent leur chemin, juqu’au parc. La rue était déserte, ce qui leur plût énormément, puisqu’ils ne voulaient pas de témoins à ce bonheur récent, momentanné…
-Tu sais une chose, Lilah? Je ne connais aucune autre fille comme toi!
-Comme moi? Alors?Pourquoi?
-Parce que tu es différente…
-Comment celà, différente? Pourquoi?
-Je ne sais pas trop expliquer, mais tu ne te comportes pas commes les autres… et j’aime ta façon de me regarder droit dans les yeux. De ne parler que quand tu en as envie, et puis tu ne parles , ni ne t’occupes de futilités; j’ai remarqué que tu as toujours un cahier pour écrire, et que parfois, tu t’isoles… je t’ai déjà retrouvée seule et occupée à écrire, à dessiner, tandis que les autres se donnent entières aux papotages, et, excuse-moi, mais, quand je passe près d’elles, elles baissent la voix, mais je sais bien qu’elles parlent de mecs et de chiffons, etc… donc, je te préfère aux autres, tu comprends?
-Eh bien,merci, Paul! Moi, je n’en ai que faire, de leurs conneries! Je préfére parfois être seule qu’avec ces connes!Et, puisque tu viens de me dire ces choses-là, si sincèrement, je te dirais aussi que, tout à l’heure, je pensais à cela et à ce que je t'ai dit, aussi, sauf que je n’ai pas osé te l’avouer, je ne savais pas comment tu le prendrais… et je ne voulais pas tout gâcher entre nous…
-Alors, ça veut dire que tu m’aimes aussi, tel que je t’aime, moi?
-Oui, avoua-t-elle, c’est vrai!
Il se rapprocha, entoura ses épaules de son bras, la rapprochant de lui, et avec un regard doux, approcha son visage, pour leur premier baiser, auquel elle correspondit, timidement dabord, puis plus à l’aise à mesure que le baiser se prolongeait…
Ils vivaient tous deux leur premier amour.

FIN

Nely

quinta-feira, 8 de novembro de 2012

AU LEVER DU JOUR - (Mini Nouvelle Romantique)

Avec le jour, on ne sait pas ce que devient l’amour, car le vrai jugement se fait à la lumière, à la lumière du jour.” – Patrick Juvet (chanteur belge)

AU LEVER DU JOUR
Le jour pointait déjà à la fenêtre de la chambre…Il s’étira, encore ensommeillé, puis palpa le lit, la place d’à coté, qu’il trouva vide, soudain…Cela acheva de le réveiller… Il se leva, vérifiant qu’il était vraiment seul dans la chambre d’hôtel… dans la suite, qui était déserte…
Sur la table, au milieu de la pièce, gisait, couchée et fanée, déjà, la rose que, la veille au soir, il lui avait offerte, pendant qu’ils dînaient aux chandelles, non loin de là… Des images du bonheur bref qu’ils venaient de vivre, ensemble, lui revinrent soudain à la tête… La gaieté d’Estelle, son rire, comme des clochettes… ses cheveux longs, bouclés, noirs, qui s’agitaient à chaque mouvement… ses yeux rieurs… Tout, en elle, était si plein de vie! Elle semblait, elle aussi, si amoureuse!...
Et maintenant, où était-elle? Pourquoi était-elle partie, comme çà? Il trouva, près de la fleur, jetée là, abandonnée, un billet, plié en deux… Vite, il le prit, le parcourut, avide, puis désabusé, car il lit:
« Jean:
Merci pour cette soirée, pour cette nuit merveilleuse! Mais ne te fais pas d’illusions: - nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre… Et, une nuit, c’est bon, c’est beau, mais çà ne veut pas dire qu’on y doive sacrifier le reste de nos vies…
Sois heureux, quand même, et oublie moi-moi, si tu peux, comme une belle et passagère aventure de quelques jours… Adieu!
                                                       Estelle»
Drôle! Les derniers mots étaient mal écrits, tremblés, à  demi effacés… comme si elle avait, sans le vouloir, mouillé le papier, en écrivant… «C'est çà! Elle a pleuré, sur le billet, à la fin! Pourquoi?» se demanda-t’il … Regrettait-elle de s’être donnée à lui? Il lui avait semblé sentir  de l’émotion en elle, la nuit dernière… Il avait cru, les dernier jours, quand ils sortaient ensemble, et qu’ils se préparaient à cette nuit qui venait de passer, qu’elle l’aimait, au moins un peu… Mais, au fait,  devant ce curieux billet, dans cette suite d’hôtel, abandonné, au matin, par cette fille, il se  demandait, maintenant, s’il ne s’était pas fait des idées, et se posait, tout à coup, cette terrible question: - Qu’est-ce que c’est l’amour? Est-ce qu’il existe vraiment?
La reverrait-il un jour? Attristé, il réagit pourtant, se dépêcha de prendre une douche, s’habilla et sortit de cet établissement dont il garderait, tout de même, un souvenir à demi-heureux, à demi-âmer… Mais il avait, en lui, une certitude: il la chercherait, partout, elle ne s’en tirerait pas comme çà! Il fallait qu’ils s’expliquent, tête à tête… et qu’est-ce qu’elle croyait donc? Il l’aimait, lui!
En avançant, décidé, dans la rue, c’était tout de même l’espoir qui le faisait vivre…
Nely

quarta-feira, 7 de novembro de 2012

PONTES SOBRE O RIO DA VIDA

                                              PONTES SOBRE O RIO DA VIDA

Franqueei a entrada do meu coração à amizade, lancei pontes aos meus semelhantes, para que pudessem chegar até mim… rompi distâncias e preconceitos… lancei fora  de mim a timidez,  como quem  atira para o lixo algo inútil e estorvante… fiz, com isso, violência a mim mesma, para que outros pudessem aproximar-se, conhecer-me… por algum tempo, deu resultados - senão excelentes, pelo menos , os desejados - nesses momentos de descoberta  mútua…
Nem tudo foi mau ou decepcionante… nem tudo se perdeu… nunca fui uma ilha, mesmo que às vezes me tenha sentido muito só…
Alguns frutos lograram singrar e permanecer… outros pereceram por falta de que quem os produziu,  a meias comigo, fizesse a sua parte, cuidando-os…
Algumas dessas pontes ruiram, destroçadas pelos desgostos ou pela falta de interesse alheia, assim como pela maldade de certos corações que me trataram com falsidade… pelas decepções infligidas a este coração receptivo, que mais não tem feito do que convidar a entrar aqueles que se aproximam…
Às vezes, invade-me uma onda gigante de revolta  e de porquês…  e fico, pensativa e triste a matutar… pensando: onde é que eu falhei? O que há em mim que afasta essas pessoas? Porque pagam com maldade o carinho que lhes dei? Porque me condenam sem dó, quando falham tanto como eu? O que os terá levado a votarem-me ao esquecimento, ao ostracismo?
Mas, no meio de tanto desgosto, no jardim do meu coração, ainda vejo brilhar o sol algumas vezes, sobre alguma das flores que ainda aí existem… Agora, as flores cultivadas já são muito mais raras… mas aprendi a escolhê-las, e as pontes só são lançadas quando, na outra margem do  rio caudaloso que é a sociedade, alguém me acena, disposto a lançar as suas próprias bases para  construí-las a meias…
Para que o rio não impeça a Amizade de prosseguir  sua existência.
Nely

sábado, 3 de novembro de 2012

DOR



Dói-me um povo, que é o meu, a sofrer, diariamente, para alcançar o seu pão…
Dói-me, na alma, o viver, que partilho, dia-a-dia, com o povo a que pertenço e que, com lágrimas, e muito esforço, se debate nesta luta quotidiana… para alcançar tão pouco!
Dói ver, e sentir, também, na pele, a dificuldade em prosseguir, através das aflições e dos meios reduzidos a que temos alcance, para conseguir o que nos é devido por direito!
Dói saber que, neste Mundo, os privilegiados se esquecem de que podem fazer muito, e não o fazem, para reparar os efeitos nefandos das tão gritantes injustiças sociais que se presenciam por toda a parte!
Dói que seja necessário recorrer a programas de televisão onde, ainda que envergonhadamente, se tenha de comparecer, para clamar por um hipotético auxílio que não se sabe se será obtido de facto!
Porque este é um Mundo de injustiça, e de desigualdade, onde o pranto e a dor são diários, abundantes e reais!
Nely

quinta-feira, 1 de novembro de 2012

Phil Collins - Cant Stop Loving You (Official Music Video)

DESABAFO


Olho ao meu redor… aquilo que vejo, nas pessoas da minha idade desilude-me…  é rara a pessoa que guardou a juventude da alma… cada vez mais, as pessoas andam tristes,  contraem a boca e todo o rosto em esgares que as desfiguram, em vez de sorrir…
Sinto-me só, no meio das ruas que atravesso… a minha alma não sabe já o que quer… é duro ver tantos jovens, tantos casais, e sentir a falta de um afecto real… não de uma relação física, mas   de um afecto  sentimental partilhado, não uma amizade à distância, mas sim com a proximidade física que permita falar cara a cara, sem outras intenções, mesmo entre homens e mulheres… actualmente, isso não existe quase… a sociedade virou-se para as relações fáceis, para o sexo  sem amor… confundem a paixão com o amor, e dão largas à sua imaturidade, buscando desenfreadamente a satisfação dos sentidos… erro tamanho! Correm atrás de ilusões, ou vendem-se em troca de dinheiro fácil, em troca da obtenção de prazer físico e futilidade. ..
Onde está a comunhão intelectual e/ou  sentimental, platónica,de duas almas, de pessoas de sexos opostos, que se estimem profunda e lealmente, enquanto seres que sentem e pensam, sem   as intenções passageiras, fugazes, efêmeras e ilusórias da satisfação física?
Certos dias, esse tipo de frustração me invade, me inunda e dói fundo, como uma espada que se revolve numa ferida sem se remover do sítio! Alguns daqueles por quem sinto esse tipo de afecto estão longe, não posso quase falar com eles… por isso a solidão continua a ferir-me, sem  que eu saiba quando isso terá fim…
Busco novas amizades, mas não encontro o que procuro… será que algum dia encontrarei tal coisa? Não sei! A vida é uma incógnita!
Nely