domingo, 25 de agosto de 2013

MINI NOUVELLE ROMANTIQUE- "INSTANT DE DÉSÉSPOIR"

« Quand un orage assombrit le ciel, il faut que tombe la pluie, avant de retrouver au soleil, l’envie d’aimer la vie. » - Enrico Macias

INSTANT DE DÉSESPOIR

Les larmes aveuglent Valérie, tandis qu’elle marche dans la rue, en s’éloignant de Maurice… Il vient de lui dire qu’il ne veut pas continuer leur relation… il y a une autre fille dans sa vie, et Valérie n’a pas compté pour lui, comme elle le croyait… Une amie l’avait mise en garde, elle a voulu revoir Maurice et éclairer la situation…  La veille, tandis qu’elle se préparait à une rencontre avec lui, elle l’a vu avec cette autre, sans être remarquée de lui…  Elle avait sa preuve… il s’était moqué de ses sentiments… Elle n’avait pas eu de repos avant de lui parler, et maintenant, n’en pouvant plus, le cœur brisé, elle suit son chemin, sans même se rendre compte d’où elle va… Un klaxon se fait entendre, en même temps qu’un violent crissement de roues, des cris retentissent dans la rue… Elle n’a senti qu’un violent frappement contre ses jambes, puis elle est tombée, en perdant connaissance…
Elle se réveille dans une pièce anonyme, une lueur blanche aveuglante devant ses yeux…
-Où suis-je ? - Se demande-t-elle. Elles s’aperçoit qu’elle est couchée dans un lit… une infirmière et un docteur sont là, qui essayent de lui parler…
-Voilà, c’est bien, vous vous réveillez ! – dit l’infirmière, en la regardant.
-Où suis-je ?- répète-elle avec une voix faible –Que s’est-il passé ?
-Vous ne vous souvenez de rien, mademoiselle ? – demande le docteur.
-Non…
-Eh bien, vous êtes à l’hôpital, à la suite d’un accident… - dit le docteur, avec sympathie… Vous êtes bien Valérie Girard, n’est-ce pas ?
-Oui, dit-elle, c’est moi... et ma famille, est-ce qu’ils savent que je suis là ?- demande-t-elle.
-Oui, mademoiselle ! On les a avertis, et ils vont certainement venir vous voir, puisque vous pouvez enfin recevoir quelques visites… à condition de ne pas vous fatiguer, car vous avez besoin de beaucoup de repos… Vous avez été opérée, donc, vous ne pouvez pas encore bouger, pour le moment…
-Mais, Docteur, pourquoi ai-je été opérée ? Vous pouvez me le dire ?
-Il parait que vous avez traversé une rue sans regarder avant, et vous avez été renversée par une voiture. Il a fallu vous opérer d’urgence pour essayer de vous empêcher de rester paralysée des jambes…
-Est-ce que je pourrai marcher de nouveau ?-demande-t-elle, les larmes aux yeux…
-On ne sait pas encore, c’est un peu tôt, mais dans les prochains jours, nous essayerons d’en avoir la certitude. Mais je peux vous dire, en tout cas, que l’opération s’est très bien passée, donc nous croyons que oui, mais pas immédiatement, bien sûr ! Il faudra faire des exercices de réhabilitation, les prochains jours, et on verra bien ce que vous parvenez à faire avec vos jambes…
-Mon Dieu ! - Je me souviens maintenant de ce qui s’est passé ! Oh ! Mon Dieu, dit-elle, en éclatant en sanglots. - Tout çà, c’est de la faute à ce monstre !
-Quel monstre, Valérie ? -demanda le docteur- de qui parlez- vous ? Du conducteur qui vous a renversée ? Il a pourtant cherché du secours immédiatement, car il a essayé de freiner, de vous avertir aussi avec son klaxon, mais vous n’avez pas entendu, nous a-t-il dit, quand nous avons parlé avec le monsieur ; il était vraiment bouleversé, il a même dit que c’est la première fois qu’une telle chose lui arrivait…
-Oh ! Non ! Pauvre homme ! Je ne voulais tracasser personne !  Non, Docteur, je parlais du garçon qui m’a causé un chagrin tel, que les larmes m’ont assourdie et aveuglée, je me souviens maintenant ! J´étais amoureuse d’un garçon qui me trompait, sans que je le sache, et c’est quand il m’a congédiée en se moquant de moi, que je me suis fait renverser !
-Eh bien ! On peut dire qu’il ne s’est pas contenté de vous briser le cœur, mais il vous a aussi causé du mal physique ! C’est fou ce que les playboys font des dégâts, autour de nous ! Ce n’est pas la première fois qu’on a affaire à un cas comme le vôtre, mademoiselle – dit l’infirmière.
-Nous allons maintenant vous arranger un peu à boire, puis quelques aliments, et vous pourrez enfin recevoir des visites… Je vous reverrai plus tard, Valérie ! Courage ! Nous sommes là pour vous aider !- Dit le docteur.
L’infirmière resta près d’elle, tandis que le docteur s’éloignait, et arrangea son lit, puis elle appela une auxiliaire que lui apporta de l’eau, et des aliments, que Valérie fit un effort pour manger, puisqu’elle avait encore une sorte de vertige et une certaine nausée dont elle se plaignit…
-C’est normal, dit l’infirmière, ce sont là des effets secondaires de l’anesthésie, vous allez voir, çà va disparaitre…
 Quand elle acheva de manger, l’infirmière sortit, et un instant après, elle reparut avec ses parents, qui se hâtèrent d’entrer dans la chambre, et venir vers elle.
Après quelques mots échangés avec ses parents, pour les mettre au courant de la situation, l’infirmière sortit. Ils furent seuls.
Ils voulurent savoir si elle se souvenait de ce qui était arrivé, et elle le leur raconta, car elle avait l’habitude de dialoguer beaucoup avec ses parents. Ceux-ci se montrèrent indignés de la conduite de ce garçon qui avait été la cause du malheur de leur fille chérie. Toutefois, ils la conseillèrent de ne plus rien vouloir savoir de ce playboy, mais puisqu’ils le connaissaient bien, son père tacherait de le rejoindre et de lui parler, pour qu’il sache le mal qu’il avait fait… Peut-être, ainsi, son père pourrait contribuer à éviter que d’autres jeunes filles aient des problèmes pareils ou pires.
Deux mois après, Valérie sort de l’hôpital, où, chaque jour, elle a essayé de réhabiliter ses jambes… Celles-ci sont encore un peu faibles… Christian, un de ses camarades de classe, a tenu à venir la voir aussi, dès qu’il a su ce qui était arrivé, et l’a visitée tous les jours… Il est là, pour l’accompagner chez elle. Il en a demandé l’autorisation aux parents de Valérie, qui lui font confiance, puisque c’est un ami d’enfance, qui fréquente leur maison depuis longtemps et ils savent qu’avec lui, Valérie est entre de bonnes mains... En plus, elle a besoin de lui pour guérir son cœur…
-Alors, ma belle, on y va ?- Dit-il, en poussant doucement sa chaise roulante vers la sortie, avec un sourire.
-Allons-y ! -Répond Valérie, J’ai hâte de sortir d’ici ! Mais j’aimerais que, dans la rue, on va plus doucement, le temps de reprendre un peu l’air, j’en ai marre d’être entre quatre murs, tu sais ?
-Bien sûr ! Je le sais, et je te comprends… Et je voudrais aussi en profiter pour te dire que rien n’arrive par hasard, tout a une raison d’exister, de se passer…
-Il me semble qu’on en a déjà parlé !
-Oui, mais j’ai beaucoup réfléchi à tout ce qui t’est arrivé et j’en conclus que c’est la façon que la vie a, de nous faire voir les choses plus clairement…
-Que veux-tu dire ? Demanda-t-elle, en le regardant.
-Si tu n’avais pas découvert que cet imbécile se payait ta tête, tu aurais continué à croire qu’il t’aimait, et tu aurais été plus malheureuse, encore, qui le sait ? Et si cet accident n’était pas survenu, moi-même, je n’aurais pas compris combien je tiens à toi !  Quand à cette sale fripouille, je vais le retrouver, il va avoir affaire à moi ! J’ai envie de lui casser la gueule !
-Combien tu tiens à moi ? Que je sache, nous avons toujours été très amis, nous deux ! Dès notre enfance…
-Exactement ! Mais, depuis ton accident, j’ai compris que j’avais été sur le point de te perdre, car tu aurais pu en mourir… Et j’ai compris que ce que je ressens pour toi est plus fort que l’amitié…
Elle le regarda, muette par la soudaine révélation du jeune garçon, puis les larmes aux yeux, lui sourit, en le regardant en face.
Il lui caresse le visage et lui dit :
-Je ne te demande pas de m’aimer tout de suite comme j’ai découvert que je t’aime, mais je sais attendre, si tu veux qu’on essaye de s’aimer, nous deux !
-Je veux bien essayer, car tu ne m’as jamais été indifférent, et en plus, on se connait assez bien ! Je ne veux pas jouer avec tes sentiments, tu le sais bien, mais je crois que ce que je ressens pour toi est suffisant pour commencer…
-En effet, et je me contente de ce que tu veuilles m’accorder, pour le moment ! Rien de tel qu’un amour nouveau et sincère, pour oublier un chagrin amer !
-Tu as raison, Christian ! … Elle lui tient le bras, le fait se courber et lui applique un gros baiser sur la joue. Il lui en donne un autre, aussi, tendrement. Après, ils se mettent en marche. L’avenir est devant eux, brillant et lumineux comme ce matin d´été.
FIN


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